Intrications médiatiques et littoralisation du « Québec » et du « Canada »

Mon projet de doctorat porte sur la cartographie historique et l’histoire des paysages des îles et du littoral de ce que l’on nomme aujourd’hui « Québec » et « Canada » . J'y analyse le rôle des images cartographiques et paysagères ainsi que leur multiplication et leur circulation au regard des pratiques sociales, géographiques et aménagistes, afin de retracer la construction du littoral québécois et canadien ; documents que j'étudie au croisement de la géographie, de l’histoire de l’art et de ses alliances disciplinaires, les études visuelles, les études postcoloniales et décoloniales. L’identité, l’histoire, la mémoire et la géographie se constituant ensemble, il vise également à mettre de l'avant la diversité des occupations, des mémoires et des perceptions des espaces insulaires et littoraux, en situant la production et la mémoire des espaces autochtones au cœur de l’analyse. L’objectif est d’évaluer le sens de l’affirmation des présences autochtones relatives aux îles et au littoral du Québec et du Canada, actuelles et passées, pour une identité, une géographie, et une historiographie québécoise et canadienne renouvelées. La toponymie et l'histoire orale conservant une quantité de savoirs cartographiques et l'histoire orale étant un aspect essentiel des épistémologies autochtones, une part de ce projet est réalisée en collaboration avec des personnes autochtones ; j'y engage le potentiel métaphorique des zones littorales, des rivages, pour imaginer des espaces de collaboration, de dialogue et d’engagement social.