Information détaillée concernant le cours

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Titre

Informer. Sensibiliser. Alarmer ? Faire de la géographie à l’heure de la crise écologique

Dates

2 et 3 septembre 2020

Responsable de l'activité

Etienne Piguet

Organisateur(s)/trice(s)

Mme Suzy Blondin, UNINE

M. Loïc Brüning, UNINE

M. Léonard Schneider, UNINE

M. Romain Valadaud, UNIFR

Intervenant-e-s

Prof. Alexandre Aebi, UNINE 

Prof. Jérémie Forney, UNINE

Prof. Christian Kull, UNIL

Description

Avec cet atelier résidentiel, nous souhaitons questionner la place de la géographie en temps de crise écologique. Nous vivons actuellement une certaine prise de conscience de la crise écologique de la part de l'opinion publique. Depuis plusieurs années, la dimension environnementale devient de plus en plus prégnante en science sociale et plus spécifiquement en géographie. Dans ce contexte de réveil écologique, cet atelier va questionner plusieurs dimensions :

 

Quelles sont les responsabilités du chercheur en temps de crise écologique ?

 

Comment les travaux scientifiques peuvent-ils prendre en compte la dimension environnementale ?

 

Le chercheur doit-il être un acteur de la prise de conscience écologique ?

 

 

Autant de questions qui seront séparées en cinq objectifs qui représentent chacun une activité ou une discussion :

 

1. Comment mener une carrière académique eco-friendly (mobilités et déplacements en avion) ? Vers une géographie plus proche et locale ? Ici, il s'agit de questionner notre responsabilité en tant que chercheur et géographe en période de crise environnementale. Nos activités scientifiques participent aux changements environnementaux par différents biais. Comment pouvons-nous réduire notre impact et notre empreinte écologique à travers nos activités de recherche ? Quels actes concrets pouvons-nous mettre en place pour réduire notre empreinte carbone et notre production de déchets ? Dans quelle mesure les espaces architecturaux académiques prennent en compte la problématique de la réduction de notre empreinte écologique ?

 

2. Comment intégrer la dimension environnementale dans ses recherches (et enseignements) : faut-il en faire un sujet prioritaire ? La question environnementale est de plus en plus présente dans nos quotidiens. Les autorités publiques s'orientent vers l'implémentation de politiques de développement durable, ce qui coïncide avec des mouvements populaires en faveur du climat. En lien avec l'actualité, la dimension environnementale et le développement durable doivent-ils devenir des éléments centraux dans la recherche en géographie ? Comment des recherches détachées de la dimension environnementale peuvent-elles la prendre en compte ?

 

3. Des cas d'étude pour informer (ce qu'il se passe chez nous, dans d'autres régions du monde : les changements, c'est maintenant). On assiste à une augmentation des études de cas qui traitent de la problématique environnementale et cela à différentes échelles. Doit-on privilégier la recherche à un niveau local ? Ou alors, doit-on rendre compte de la réalité environnementale sous d'autres latitudes pour sensibiliser le publique local à une problématique globale ?

 

4. Des concepts à mettre en lumière : résilience, adaptation. Comment est-il possible pour les populations de s'adapter à différentes échelles ? Les concepts d'adaptation et de résilience sont des «buzz words» de la recherche et des politiques publiques. Quelle est la genèse de ces concepts et quelle place ont-ils dans la recherche ? De quels moyens disposent les populations pour s'adapter aux changements environnementaux ? Les impulsions et les initiatives d'adaptation et d'atténuation des effets des changements environnementaux doivent-ils être «bottom-up» ou «top-down» ?

 

5. Sortir de l'université : faire vivre sa recherche, explorer d'autres médias (films, dessins...) et d'autres sphères (conférences publiques, monde associatif) pour toucher un public plus large dans une démarche militante ? Le chercheur a aussi une responsabilité pour communiquer ses résultats hors de la sphère scientifique et académique afin de sensibiliser l'opinion publique. Quels moyens peut-on mettre en place pour vulgariser nos résultats ? Quels canaux de communication doit-on privilégier pour toucher le plus grand nombre ? Quelle est la limite entre la sensibilisation et la démarche militante ? Le chercheur peut-il ou doit-il être militant ? Dans quelle mesure peut-on ou doit-on donner un message d'espoir, tout en restant basé sur les faits scientifiques ?

Programme

Programme de l'atelier

Lieu

Creux-des-Biches, Jura Bivouac

Plan

Plan

Information

Nous précisons que nous avons le désir que cette activité soit aussi le plus écoresponsable possible. Ainsi, cet atelier est organisé dans un lieu en pleine nature où tout le fonctionnement de l'accueil et de l'hébergement est pensé afin d'être le plus écologique possible. Le logement s'effectue sous tente aménagée ou sous tipi.

Finalement, le moyen de venir et la vie sur le lieu est une tentative « d'immerger » les participants dans la problématique au-delà de l'atelier. Ainsi, nous excluons l'utilisation des ordinateurs. L'expérimentation consiste donc à voir si ce changement de « l'autour » aide à changer de perspective pendant l'atelier.

Places

17

Délai d'inscription 23.08.2020
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